Peut-on analyser les productions artistiques antérieures à l’invention du cinéma en termes cinématographiques ? C’est la question que soulève la théorie du cinématisme inspirée des écrits d’Eisenstein. On ne s’arrêtera pas ici sur ce que le cinéma doit à la littérature ou, à l’inverse, sur ce que la littérature contemporaine doit au cinéma : on préférera s’interroger sur ce que la littérature antérieure a appris sur elle-même grâce au cinéma et débusquer les désirs ou les rêves de cinéma qui l’ont hantée depuis l’Antiquité jusqu’au début du XXe siècle.
Bibliographie
- Eisenstein, Sergueï Mikhaïlovitch, « Dickens, Griffith et Nous », in Le Film : sa forme, son sens. Paris : Christian Bourgois, 1976, p. 359-408 ; lire en particulier les pages 359-390.
- Guénoun, Denis, Le Théâtre est-il nécessaire ? Belval : Circé, 1998 ; lire les pages 103-140.
- Jullier, Laurent et Soulez, Guillaume, Sendhal, le désir de cinéma. Biarritz : Séguier Archimbaud, 2006 ; voir notamment les pages 7-13, 42-48 et 52-56.
- Vacher, Pascal, « Eisenstein comparatiste : du montage-manifeste au cinématisme », Revue de Liitérature comparée 298, 2001, p. 310-316. Cet article peut être consulté en ligne sur Cairn.info (http://www.cairn.info/revue-de-litt...).
NB : La bibliographie est restreinte à dessein pour que les participants puissent prendre connaissance de l’ensemble de ces textes, qui serviront de base commune à la discussion.
illustration : photographie du tournage de Julius Caesar de Joseph L. Mankiewicz (1950)